Toute disposition ou stipulation contraire est réputée non écrite (c'est à dire qu'elle est considérée comme inapplicable dans le contrat de travail).
Il n'est pas possible de déroger à la prohibition des sanctions pécuniaires, même par accord entre les parties ou par une clause du contrat de travail.
Vous trouverez ci-dessous quelques exemples de situations caractérisant ou non une sanction disciplinaire.
Constituent une sanction pécuniaire prohibée
- la réduction de prime de rendement pour « manque de motivation au travail »
- le retrait d'une voiture de fonction ou de tout autre avantage en nature pour non-réalisation d'un certain chiffre d'affaire même si cela était prévu par le contrat de travail.
- la retenue sur salaire du coût de la vaisselle cassée par un serveur
- la retenue sur salaire consécutive à une baisse volontaire de la production par le salarié alors que le salarié n'était pas rémunéré à la pièce ou au rendement
- le retrait à un salarié la carte d'essence en raison de son utilisation à des fins non autorisées (donc fautive) sans pour autant compenser d'une autre manière les frais engagés à ce titre.
Ne constituent pas une sanction pécuniaire prohibée
- la retenue sur salaire suite à l'absence injustifiée du salarié
- la retenue sur salaire suite à l'exercice du droit de grève.
- une mesure de rétrogradation si la diminution de rémunération qu'elle entraîne résulte de l'affectation du salarié à une fonction ou à un poste de moindre qualification
- la réclamation au salarié de sommes indûment perçue
Quelles sont les sanctions encourues par l'employeur en cas de sanction pécuniaire prohibée ?
En cas de sanction pécuniaire interdite par la loi, l'employeur encourt :
- l'annulation de la sanction pécuniaire infligée
- la condamnation au paiement de dommages et intérêts
- une amende de 3 750 euros